par Linda C. et Marianne R.

Pour leur collection Spiritual Glamour, automne- hiver 2019/20, Viktor and Rolf se sont inspirés d’un univers “mystique, mythique, légendaire et spirituel”.

La notion de glamour comme un nouveau sortilège, destiné à transformer une conscience environnementale. C’est de cette façon que le duo Viktor & Rolf a imaginé sa collection haute couture en collaboration avec l’artiste alchimiste, Claudy Jongstra, qui a toujours intégré l’idée de durabilité dans son travail.

Résultat: une saison comme une promesse de nouveau départ. Ici, les tissus ont été teints naturellement, plongés dans des chaudrons pendant de longues heures au contact de pigments. Ils forment ensuite des manteaux volumineux, rigides, presque sculpturaux. Là, des vêtements anciens ont été décomposés en fils avant d'être reformés en patchwork ou au crochet, comme des tableaux abstraits. L'ensemble, brodé des symboles de la lune, du soleil et des étoiles, est une déclaration à la nature comme une panoplie de sorcière bienfaisante

La collection s’interprète comme un conte par le lieu/décors du défilé et par les couleurs La collection se scinde en deux parties : le jour et la nuit. L’ordre des tenues est important car il raconte une histoire. La première partie nous fait penser à une sorcière et à la nuit.

ASPECT ECOLOGIQUE

Jongstra a étudié le design de mode à l'École des arts d'Utrecht entre 1982 et 1989. Son travail se caractérise par son utilisation de la laine sous forme de feutre artisanal. Une grande partie de la laine qu'elle utilise provient de moutons Drenthe Heath, qu'elle élève elle-même dans le nord des Pays-Bas. Elle colore souvent la laine avec des colorants végétaux fabriqués à partir de légumes cultivés dans son propre jardin.

Elle est connue, en particulier, pour les types uniques de feutres hybrides ou nuno qu'elle crée en combinant une variété de matériaux avec de la laine. Ces fibres combinées comprennent la soie, le lin et les mousselines de soie, ainsi que les fibres d'animaux tels que le yack ou le chameau. Son processus de feutrage se distingue également par les multiples étapes de retravail nécessaires pour obtenir certains effets.